Angélique Kidjo déclare son amour pour le Brésil

24 août , 2007 à 12:14 | Publié dans Afrique-Afrodescendants, Angélique Kidjo | Laisser un commentaire

Brasília, 10/8/06 – Star internationale invitée du CIAD II, la chanteuse Angélique Kidjo, militante noire et originaire du Bénin a fait parvenir une correspondance officielle à la Fondation Culturelle Palmares/minC. Dans sa lettre adressée au président de l’institution publique fédérale, le professeur et docteur Ubiratan Castro de Araújo, la chanteuse africaine remercie la FCP pour son invitation a participer à la CIAD CULTURELLE, évènement artistique et culturel qui s’est tenu du 12 au 15 juillet dernier en même temps que la Conférence des Intellectuels d’Afrique et de la Diaspora, à Salavador de Bahia.

Angélique a indiqué que le Brésil occupe une place très importante dans son cœur, raison pour laquelle elle remercie le peuple brésilien, et particulièrement les bahianais pour l’accueil qu’ils lui ont réservé à Salvador. La chanteuse s’est déclarée très liée à la culture de la Diaspora Américaine et a souligné la profonde émotion qu’elle a ressentie en participant au concert musical organisé le 14 juillet, date de son anniversaire. A cette occasion, un hommage avait été rendu à Angélique avec une carte et un bouquet de fleurs offerts par la FCP. L’artiste a conclu la correspondance en se mettant à la disposition de la Fondation Culturelle pour soutenir l’institution dans toute action ou activité qui fait la promotion de la culture noire et d’intégration avec les pays africains.


Femme, chanteuse et militante:


Angélique Kidjo n’est pas seulement l’une des vedettes les plus électrisantes de la musique pop actuelle, mais elle est

également l’une des artistes les plus avant-gardistes et créatives. Née au Bénin et résidant entre Paris et New York, Kidjo a

débuté sa carrière solo en 1989, en croisant les frontières musicales entre funk, jazz, salsa, rumba, zouk et makossa.

Black Ivory Soul d’Angélique Kidjo

Dans Black Ivory Soul (Columbia Records), son septième album, Kidjo explore la parenté musicale entre l’Afrique et le Brésil –particulièrement entre le Bénin, sa terre natale Bahia (il faut rappeler que le Bénin est l’une des régions d’origine des Yorubas, groupe ethnique ayant une grande présence a Bahia). Le CD présente une mixture de percussions de rythmes africains et brésiliens interprétés par les meilleurs instrumentistes de Bénin et de Salvador, et offre trois compositions en duo avec Carlinhos Brown, en plus de la relecture de « Refavela« , classique de Gilberto Gil.

Traduit du Portugais par Guy Everard Mbarga

http://www.palmares.gov.br/

Arts – Les dieux aussi dansent : Témoignage d’une artiste afro-cubaine

24 août , 2007 à 12:02 | Publié dans Afrique-Afrodescendants, AfroCubain, Culture, Histoire, Religion | Laisser un commentaire

Par: Anna Rodríguez Ojeda

 Lorsque débute l’importation des noirs esclaves africains vers 1501, parmi les nombreuses ethnies qui furent alors introduites à Cuba, on retrouve ceux qu’on appelle carabalíes, les ashanti et les congos, mais aucune d’elles plus importante en nombre que les yorubas, qui venaient de l’ancien Dahomey, du Togo et d’une grande partie du sud ouest du Nigeria. Le terme “yoruba” est une dénomination linguistique. Cette langue appartient à la famille kwa, élément important des différents dialectes africains.

Ogun

Les tribus yorubas étaient essentiellement agricoles et cultivaient la citrouille (courge) le sorgho, le mil, le sésame, le coton et la palme. Ils n’avaient jamais eu de monnaie, mais avaient connu le développement urbain le plus important de l’Afrique tropicale et un développement artistique sans pareille sur le continent.

…Et à Cuba, leur influence culturelle fondamentale se manifeste sur nous à travers leur religion, leur imagination, leur vitalité, et leur éblouissant univers coloré. Lorsque j’étais jeune fille, j’observais avec quelle dévotion ma grand-mère s’occupait des Orishas dans leur autel. J’avais enregistré dans ma petite tête de 8 ans ses enseignements et je lui obéissais lorsqu’elle me disait : “agenouilles-toi et demande aux Orishas de t’aider à résoudre tes problèmes”.

J’ai grandi et j’ai commencé des études d’Art à l’école Provinciale de Danse et de Ballet de Santiago et je me suis de nouveau retrouvé face à ces dieux adorés par ma grand-mère. Je les ai fais danser et ai représenté chacun d’eux a travers la danse. Son panthéon de déités et d’Orishas est ce qui m’a inspiré pour la création du spectacle : “También los dioses bailan”, (Les dieux aussi dansent), performance exécutée de groupe et dans les salles de théâtre.

Orishas

Ce spectacle a été très bien reçu sur les scènes d’Europe où nous l’avons présenté. Une de nos dernières représentations a été réalisée pour Aleida Guevara (la fille du Che) à Wisbaden (Allemagne).

Nous avons également eu l’opportunité d’effectuer une représentation au “Cuba im Film” (Festival de Cinema Cubain) qui se tient à Frankfort tous les ans.

Des chaînes de télévision allemandes comme celles de Hessen et d’ Offenbach ont repris notre travail ainsi que la Télévision Belge et TV Cubana.

Yemaya

A travers ce projet, on cherchait à défendre notre cubanité et notre tradition par laquelle nous souhaitons que l’on nous trouve. Selon moi, il est très important de montrer par la danse que nous ne devons pas oublier d’où nous venons, ni qui nous sommes; que l’identité est une partie de nous que nous ne devons pas perdre.

Cette culture est très ancienne et est même plus préservée à Cuba qu’au Nigeria même; et notre fameux chanteur yoruba aujourd’hui décédé, Lázaro Ross lui-même, disait ceci: “Les gens pleuraient au Nigeria en écoutant les chants dédiés aux Orishas”.

© caoba 2006

Traduit de l’Espagnol Par Guy Everard Mbarga

http://www.caoba.org/culture_club/dioses/article.htm

CIAD II : Le Président du Sénégal propose un bloc économique et culturel pour l’Afrique et sa Diaspora

23 août , 2007 à 11:58 | Publié dans Afrique-Afrodescendants, Économie, Business, CIADII, Politique | Laisser un commentaire
Salvador, 12/7/06 – Une alliance panafricaniste, constituée par toutes les nations africaines et de la –sa Diaspora, avec pour but de renforcer le développement culturel, social et économique du continent africain : telle a été la proposition du président sénégalais Abdoulaye Wade, lors de la cérémonie d’ouverture officielle de la Conférence des Intellectuels d’Afrique et de la Diaspora qui réunira plus de 1000 intellectuels jusqu’à ce samedi 15 juillet dans la capitale bahianaise.


Présent lors de l’ouverture officielle, le président Lula a également été très applaudi lorsqu’il a évoqué le rôle fondamental que le Brésil joue désormais en étant devenu le promoteur d’un agenda commun pour le développement intellectuel et social des Amériques et de l’Afrique. La proposition du dirigeant sénégalais est également partagée par les autres dirigeants africains présents au colloque international.

Le Pan africanisme comme inspiration:

Le président Wade au CIAD II Abdoulaye Wade a également souligné l’apprentissage du panafricanisme qu’il a fait au cours de sa formation politique. Pour le dirigeant de ce pays situé dans la partie nord de l’Afrique face à l’Océan Atlantique – à à peine trois heures et demie en avion de Recife, la capitale de Pernambuco – avec l’union des quelques 53 nations africaines autour de la construction d’une identité, il sera possible de réaliser les efforts pour régler les problèmes sociaux du continent, en terme de globalisation et de massification culturelle. Ce « partenariat », selon Wade, passe par le fait pour le Sénégal d’assumer cette proposition d’intégrer dans le même bloc africain toute l’Amérique du Sud et les Caraïbes. « En introduisant cette alliance panafricaniste, nous proposons de cheminer dans le sens contraire du nationalisme et des régimes individualistes, si présents au XXIème Siècle. »

L’Union Africaine donne également son appui:

L’initiative de la création d’un bloc panafricaniste est également soutenue par la déclaration du président de l’Union Africaine. Dans son discours, l’ancien président du Mali Alpha Oumar Konaré, a également souligné que la négociation d’une nouvelle union africaine ne va pas fragmenter l’identité des pays, mais engagera le continent en le conduisant vers une autre Afrique, qui se trouve dans la-sa Diaspora. Faisant référence au CIAD II, Konaré a également évoqué d’autres rencontres historiques qui se sont tenues lors des décennies antérieures, lesquelles avaient également abordé les relations entre les pays en vue de la constitution d’un bloc africain. Sur la réunion des intellectuels à Bahia, celui qui dirige l’Union Africaine depuis 2003 a rappelé que les intellectuels ont un rôle fondamental dans le formatage d’une Afrique nouvelle, multiple et diverse dans ses façons de penser et de produire de nouvelles initiatives. « La Nation Africaine est la seule qui va nourrir les enfants, sortir les africains de la marginalisation économique et sociale. Cela permettra que notre continent soit un partenaire respectable des grandes communautés internationales« , a conclu le président de l’Union Africaine.

Abdias do Nascimento reçoit l’Ordre du Rio Branco:

Abdias do Nascimento recevant la médaile des mains du Président Lula

L’ancien sénateur, militant, sculpteur et plasticien, Abdias do Nascimento fait désormais partie, à auge de ses 94 ans, des personnes les plus honorées par l’État Brésilien. Le créateur du Teatro Experimental Negro (Théâtre Expérimental Nègrer) a reçu des mains du président Luís Inácio Lula da Silva la médaille de l’Ordre de Rio Branco. Lorsque l’insigne a été épinglé sur Abdias, le public présent s’est levé pour applaudir le militant. Ému, Abdias l’a remercié de son geste en levant la main et en faisant le signe de la victoire, dédié aux invités qui participent à la conférence au Centre des Conventions de Bahia. L’ancien sénateur a également reçu l’affection de la Secrétaire Spécial des politiques de Promotion de l’Égalité Raciale, la ministre Matilde Ribeiro.

La ministre Matilde Ribeiro

Traduit du Portugais par Guy Everard Mbarga

http://www.palmares.gov.br/

CIAD II : Le Sénégal annonce l’ouverture d’une liaison aérienne directe avec le Brésil

23 août , 2007 à 11:57 | Publié dans Afrique-Afrodescendants, Économie, Business, CIADII | Laisser un commentaire

Salvador, Brésil (PANA) – Le Président sénégalais Abdoulaye Wade, a annoncé mercredi à Salvador, nord est du Brésil l’établissement d’une liaison aérienne directe entre son pays et le Brésil très bientôt


Abdoulaye Wade Lors du CIAD II à Salavador da Bahia

Répondant à un souhait du Président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva qui se plaignait de l’absence de liaison aérienne directe entre son pays et l’Afrique, Wade a promis que dès son retour à Dakar, il enverrait une délégation de la compagnie aérienne Air Senegal International au Brésil pour concrétiser cette idée.

Parlant lors d’une table ronde sur la renaissance africaine dans le cadre de la deuxième CIAD (Conférence des Intellectuels d’Afrique et de la Diaspora dont il est le président sortant, Wade a recommandé la formation d’un bureau de la Conférence, ainsi que celle d’une Maison d’Édition dont l’idée fut lancée lors de la première réunion qui s’est tenue en Octobre 2004 à Dakar.

Le Président Lula lors de l’Ouverture officielle du CIAD II

Festival Mondial des Arts Nègres à Dakar en 2007

Le leader sénégalais a suggéré le lancement de la revue multilingue « Résistance Africaine » avec l’ouverture d’un site internet sur lequel tous les pays d’Afrique et de la diaspora noire pourront publier des études sur les expériences liées à la-leur lutte et résistance.

Après l’annonce de la réalisation prochaine à Dakar d’un projet de musée des civilisations et d’un monument de la renaissance africaine, le Président sénégalais a rappelé que son pays organisera en 2007 un Festival Mondial des Arts Nègres auquel il invite tous les africains du continent et de la diaspora.

Traduit du Portugais par Guy Everard Mbarga

http://www.palmares.gov.br/

Conférence des Intellectuels Africains et de la Diaspora II : Salvador Da Bahia reçoit l’Afrique

23 août , 2007 à 11:55 | Publié dans Afrique-Afrodescendants, Afro brésilien, CIADII, Culture | Laisser un commentaire

Koffi Annan – SG de l’ONU

La rencontre réunit des représentants de près de 40 pays du continent en plus de quatre autres de la diaspora pour discuter de la renaissance de l’Afrique.

Nelson Mandela- Prix Nobel de la Paix

Avec la présence de personnalités telles que  Nelson Mandela, Desmond Tutu, Kofi Annan, Frederick de Klerk, Stevie Wonder, Youssou N’Dour, Angélique Kidjo et Gilberto Gil, entre autres, Salvador (de Bahia) sera le siège, entre le 11 et le 15 juillet, de la IIème Conférence des Intellectuels d’Afrique et de la Diaspora (CIAD).

L’événement sera ouvert de manière informelle le  11 à 18h, par l’exposition « Abdias do Nascimento: Mémoire vive« , au Centre Culturel de la  Caisse Économique Fédérale à Barra. L’ouverture officielle aura lieu le 12 à 10h  sous le haut patronage du président Luiz Inácio Lula da Silva et des chefs d’État et de Gouvernement des pays participants, à l’auditorium Yemanjá au Centre des Conventions.

Député Adalberto Camargo Activiste pour des relations Brésil-Afrique fortes
La CIAD II  devrait réunir près de mille participants de plus de 40 pays africains et de la diaspora.
 Parmi les présents, des personnalités importantes de la géopolitique mondiale telles que le ghanéen Kofi Annan, secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies (ONU) et les sud-africains Nelson Mandela, Desmond Tutu et Frederick de Klerk, tous trois Prix Nobel de la Paix.
Il convient également de signaler la présence de l’écologiste Kenyane  Wangari Maathai (Nobel de la Paix), du professeur et docteur égyptien  Ahmed Zewail (Nobel de Chimie), du poète caribéen  Derek Walcott (Nobel de Littérature), de l’écrivain égyptien Nagib Mafouz (Nobel de Littérature), de l’écrivaine et activiste américaine Tony Morrison (Nobel de Littérature) et de l’écrivain  et dramaturge nigérian Wole Soyinka (Nobel de Littérature).

La rencontre sera clôturée avec de la musique, à la Concha Acústica, avec le son du ministre de la Culture et président de l’événement, Gilberto Gil, et des chanteurs  de renommées internationales tels que  Stevie Wonder, Youssou N’Dour, Angélique Kidjo et Iza Pereira.

Gilberto Gil – Ministre de la Culture- Brésil

Afrique Unie

 Sous le thème « La Diaspora et la renaissance Africaine« , le CIAD II se tiendra au  Centre de Conférences –  des activités complémentaires se dérouleront à l’Université Fédérale de Bahia (Ufba) et à l’université d’État de Bahia (Uneb) – et a pour objectif d’apporter la contribution des intellectuels pour une connaissance et une promotion plus large d’une meilleure coopération pour le développement des nations africaines et de la diaspora.  Durant l’événement, 24 ateliers thématiques, ainsi que trois panels seront organisés sur la langue africaine, la religion et l’héritage culturel.
« Au-delà de la renaissance africaine et de la globalisation, l’événement abordera d’autres thèmes de discussions tels que l’identité, l’éducation et l’inclusion sociale, les perspectives de la jeunesse, les politiques de santé publique et les stratégies de développement économique et social entre autres « , révèle  Zulu Araújo, directeur culturel de la Fondation Palmares et coordinateur du CIAD II.


Dans sa deuxième édition, la rencontre se tiendra en dehors du continent africain. Le CIAD I s’était tenu à Dakar, au Sénégal en Octobre  2004. Lors de la dernière rencontre, le président sénégalais Abdoulaye Wade avait proposé au président  Lula que la prochaine conférence se tienne au Brésil. La proposition avait été acceptée de bonne grâce, et sans hésitation.
Le choix de Bahia comme  théâtre de l’événement est dû l’ambition du Ministre de la Culture de positionner l’état comme protagoniste et centre de discussion sur les communautés noires du monde.
  « La CIAD va redéfinir l’action du Brésil vis-à-vis du continent africain. Et pour une question d’identité, il fallait que ce soit Bahia, endroit où se trouve la population noire la plus importante quantitativement en dehors de l’Afrique« , indique  Ubiratan Castro, président de la Fondation Palmares.

 Traduit du Portugais par Guy Everard Mbarga

http://www.portalafro.com.br/noticias2006/ciad/internet/inicio.htm

Afrodescendants brésiliens et l’Afrique : les liens du passé et de l’avenir

23 août , 2007 à 2:29 | Publié dans Afrique-Afrodescendants, Afro brésilien, Histoire | Laisser un commentaire

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La deuxième Rencontre afro-goianaise, heureuse initiative du SEBRAE qui cherche à sauvegarder la richesse humaine des cultures afro descendantes, s’est tenue dans la Ville de Goiás. La rencontre a compté plus de 1000 participants venus de nombreuses municipalités de l’État ainsi que des autres États Brésiliens.

Chacune des personnes qui a parcouru ces lieux ces jours-ci a senti à Serra Dourada les parfums savoureux de la Mère Afrique. 

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La solidarité avec l’Afrique pourrait être le thème international le plus important de cette semaine. Lors de son Assemblée générale, l’ONU a consacré la date du 25 mai  comme « Journée de la libération de l’Afrique« . Son secrétaire général est un africain, et sait que si l’on ne traite pas l’Afrique de manière plus juste, la vague de migrations forcées par les guerres et par la famine continuera, et ceci, sans l’indispensable organisation de l’accueil qu’exige ce problème.   La mésentente entre les cultures ne fait que tendre à empirer et aucun pays au monde n’aura la paix.

Le Brésil a une dette historique et culturelle envers les peuples africains, avec lesquels il partage une grande partie de ses goûts, de ses rythmes musicaux, de ces mets et façons d’être.

47 % de la population brésilienne est constituée d’afro descendants. Pour cette raison, rétablir des relations plus solidaires avec la Mère Afrique pour chacun de nous revient à faire le lien avec nos racines, tout en sauvegardant notre histoire.

Il ya quelques décennies, des gens sont partis de Bahia, de Minas et de Maranhão et, au lieu de parcourir l’ « Amérique« , comme le suggère la novela global, se sont rendus en Afrique.  Beaucoup parmi eux y sont allés pour retrouver leurs racines et des parents. Certains resteront vivre au Nigéria ou au Bénin.

Le président Lula est le premier homme d’État brésilien à privilégier la relation avec les nations africaines. À ce jour, il a déjà visité plus de pays du continent que tous ses prédécesseurs réunis. Plutôt que de privilégier les intérêts financiers du pays comme motif principal des relations internationales, il visite également, et fréquemment, des pays plus pauvres que le Brésil. Il est en train de construire entre l’Amérique Latine et l’Afrique un réseau de solidarité qui peut se réaliser au sein de l’ONU ou d’autres organisations internationales en tant que force morale et politique importante.

De plus l’Afrique est le troisième continent au monde. D’après les recherches les plus récentes, la vie humaine est apparue dans le continent noir. On y a trouvé des vestiges de la présence humaine qui remontent à plus d’un million d’années. Certaines cultures et religions africaines, dont les traditions ont généré les cultes afro-brésiliens, sont nées il y a cinq mille ans et guident la vie de nombreuses personnes et communautés jusqu’à ce jour.

Pourtant, malgré toute cette richesse historique et culturelle, l’Afrique reste victime d’une relation internationale inique.

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La situation du continent est tragique. Au Soudan, on estime que seulement en 2004, la guerre à fait plus de 5 0000 morts et 1,6 millions de réfugiés et d’exilés  (Cf. Nigrizia, janvier 2005, p. 8). L’hostilité entre hutus et tutsis qui a provoqué la mort de plus de 2 millions de personnes au Rwanda  (1994), se poursuit aux frontières du Congo, de l’Angola et du Rwanda. Au courant de l’année  2005, dix pays africains ont eu des élections présidentielles et neuf élections parlementaires, mais la démocratie est encore presqu’inexistante. Les conflits armés et les guerres déclarées ravagent le continent. Dans la plupart des pays, l’eau est un bien rare, la famine ravage des régions entières et le Sida menace la vie de millions de personnes, dont de nombreux enfants.

Cela n’arrive pas parce l’Afrique est pauvre. Au contraire. L’Afrique possède des richesses naturelles qui enchantent les touristes, et des ressources minérales comme le pétrole  et des pierres précieuses. Ses habitants sont intelligents, créatifs et travailleurs. Malgré l’adversité du climat et la pauvreté des sols à certains endroits, les africains y ont bien vécu durant des milliers d’années jusqu’à l’arrivée de l‘homme blanc.

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Les colonisateurs prirent le pouvoir et les terres de l’Afrique, volant tout ce qu’ils pouvaient. Durant des siècles, ils ont utilisé les africains pour les faire travailler gratuitement, et se sont appropriés  leurs mines et leur richesse.

En trois siècles, l’Afrique  a perdu 60 millions d’habitants à cause du commerce des esclaves. Parmi eux, seuls 15 millions sont arrivés vivants à destination. Dans le même temps, en Afrique même, les européens s’appropriaient de tout et dominaient les populations survivantes.

 

À partir des années 50, les pays africains commencèrent à obtenir l’indépendance politique. Entre temps, les colonisateurs imposèrent des frontières artificielles qui donnèrent naissance aux nouveaux pays. Ils séparèrent des groupes humains appartenant aux mêmes tribus, avec des dialectes et des coutumes communes, et maintenaient l’hégémonie européenne à travers une législation imposée aux nouveaux pays.

Cela généra un processus de ségrégation raciale violent dans lequel l’africain est considéré comme inférieur dans sa propre patrie.  Et comme conséquences, on a des guerres, des massacres, des génocides entre les africains eux-mêmes.  De plus, la structure sociale est injuste : au Zimbabwe par exemple, 2% de la population blanche possède la presque totalité des terres et l’économie.

Libérer l’Afrique, c’est contribuer à un monde plus juste et plus humain, et cela exige de nous que nous détruisions les distancces mentales et culturelles.

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Jusqu’à aujourd’hui, il est plus difficile de rencontrer des brésiliens qui connaissent le nom des fleuves français, des places de Londres et des villes italiennes que celui d’un pays ou d’une ville d’Afrique quelconque.

Peu de brésiliens savent que Yaoundé, capitale de la République du Cameroun ressemble beaucoup à nos villes de l’intérieur du nordeste. La majorité d’entre eux n’a jamais entendu parler d’Abidjan, ville qui fait face à Recife de l’autre côté de l’Océan, plus ou moins à la même latitude, avec le même climat et de nombreux problèmes similaires.

Mais les habitants de Pernabucano  ont été habitués à entendre que Recife est la « Venise brésilienne« . L’Europe, blanche et riche est toujours la référence. Qui au Brésil sait où se trouve le Darfour, khartoum ou  Dar es Salaam?

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Jolie bahianaise

L’urgence dans ce cadre n’est pas seulement d’apprendre la géographie, mais de découvrir que nous avons beaucoup de choses en commun, et que si nous sommes unis, il sera plus facile  pour nous de vaincre la pauvreté extrême qui menace la vie de millions de personnes, et ensemble, de prendre soin de la planète Terre en tant que maison commune de tous les êtres humains.

Une des forteresses dans lesquelles étaient emprisonnés les esclaves avant d’être embarqués pour le Brésil se trouve au Ghana. Sur le mur du fort, on retrouve une note écrite par les chefs ghanéens : « À la mémoire éternelle de l’angoisse de nos ancêtres. Que ceux qui mourront reposent en paix.  Que ceux qui reviendront retrouvent leurs racines. Que l’humanité plus jamais ne commette une injustice pareille contre elle-même. Nous les vivants, jurons de ne pas le faire « .

Face à un continent entier qui meurt dans le besoin, conséquence des atrocités commises dans le passé et de nos jours, il ne suffit pas de ne pas répéter le trafic. Il est nécessaire de prendre le problème par ses racines que sont le racisme et l’injustice sociale.

Traduit de l’Espagnol par Guy Everard Mbarga

http://www.adital.com.br/site/noticia.asp?lang=PT&cod=16852

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